Essai - Volkswagen T-Cross TSi 95 : le trouble-fête

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Alexandre Bataille Le 24/09/2019 à 14:00

Arrivé tardivement sur le marché du moment, celui des SUV urbains, Volkswagen a pris le temps d’étudier la concurrence. Le T-Cross est vraisemblablement l’un des plus homogènes du marché mais cela concerne-t-il la motorisation d’accès ?

Essai - Volkswagen T-Cross TSi 95 : le trouble-fête

Sommaire

Note

de la rédaction

13,8/20

Note

des propriétaires

15,7/20

En bref

A partir de 20 310 €
Neutre au Malus écologique
Volumes records

Avec son nouveau T-Cross, Volkswagen a choisi le rationnel. L’allemand ne mise pas sur le design décalé ni la surabondance de gadgets technologiques, il privilégie les aspects pratiques. Eléments que peu d’acteurs du marché soignent à l’heure actuelle. Dans ce domaine, l’allemand est même un champion avec un rapport encombrement/habitabilité excellent. C’est-à-dire qu’il propose davantage d’espace et de coffre que ses concurrents (Citroën C3 Aircross, Renault Captur, etc.) dans plus court (4,11 m). Ajoutez à cela une banquette arrière coulissante de série et de vastes rangements et vous obtenez l’un des meilleurs choix pour une petite famille sur le marché. Tout du moins pour le moment car les Renault Captur, Peugeot 2008 et Nissan Juke vont débarquer prochainement avec autant d’arguments.

Une barrette chromée sur la calandre, voici la seule fantaisie de cette version Lounge.

Un bandeau noir lie les deux optiques arrière et T-Cross figure en capitale sur le hayon.

Ne vous fiez donc pas à son design placide car l’allemand cache d’autres atouts. Et notamment lorsqu’il est équipé de cette motorisation d’entrée de gamme TSi 95. D’ailleurs, le petit 3 cylindres essence suralimenté s’acquitte plutôt bien du poids de la caisse (1 245 kg). Il est livré avec une boîte de vitesses mécanique à 5 rapports plaisante à manier et bien étagée. La conduite est coulée et force est de reconnaître que son niveau de polyvalence est élevé car le SUV s’avère aussi bien à l’aise en ville que sur les grands axes où les accélérations et les relances sont très honorables. Il faudra en revanche le nourrir régulièrement avec une moyenne de 6,6 l/100 km relevée durant notre essai. Ses rejets maîtrisés (106 g de CO2/km) lui permettent aussi d’échapper au malus écologique.

L'habitacle est austère et la plastiques durs foisonnent.

Les sièges en tissu de cette version sont assez désagréables au toucher.

Cette motorisation assure l’accès à la gamme T-Cross (à partir de 20 310 €). Un ticket d’entrée assez salé comparé à la concurrence qui démarre bien plus facilement sous les 20 k€. Notre version d’essai, une finition intermédiaire « Lounge », est quant à elle vendue 21 880 €. Elle embarque un équipement de série plutôt complet avec par exemple un écran tactile de 8’’, le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie, le détecteur d'angle mort, le système multimédia avec connexion bluetooth. Les connexions Carplay et Android sont en option tout comme les jantes alliage de 17’’. Si vous mettez davantage la main à la poche, sachez que l’Allemand propose des équipements encore rares dans la catégorie comme l’affichage 100 % numérique, le régulateur adaptatif et le chargeur par induction. A bord, l’atmosphère est austère. Les coloris sont sombres et la seule possibilité de personnalisation, un habillage sur la planche de bord, renforce le côté toc du mobilier. On reste surpris car malgré son étroit lien de parenté avec la Polo, le T-Cross ne présente pas la même qualité de plastiques et de tissus.

Le volume de coffre varie entre 455 et 1 281 litres. Un sacré score pour la catégorie.

La banquette arrière coulissante (d'un seul tenant) est de série.

Les rangements à bord sont vastes et nombreux.

Avec son gabarit mini et son rayon de braquage réduit, il possède d’excellentes dispositions en milieu urbain. Dommage, le 3 cylindres n’est pas compatible avec la boîte automatique DSG, généralement appréciée des citadins. Hors des villes, le T-Cross s’en tire honorablement. Il privilégie davantage le confort que le dynamisme avec un amortissement plutôt souple. La sécurité active est aussi bien représentée, peut-être trop d’ailleurs, à l’image du système « Front Assist » (détecteur d’obstacles) qui écrase les freins de manière intempestive.

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