Toutefois, il ne faut pas se fier aux apparences car ce Scirocco ne fait pas les choses à moitié et il s’affirme comme une sportive pure et dure même s’il semble en retrait par rapport à la Focus RS qui demeure la référence sur le marché. Dès le démarrage, le moteur nous gratifie d’une belle sonorité tandis que les aiguilles des compteurs font une belle danse avant de retrouver leur position initiale. Ce 4 cylindres TSI qui cumule turbo et injection directe d’essence est bien connu puisqu’il équipe déjà Audi S3, Audi TTS, Golf R ou encore Seat Leon Cupra R. Avec une puissance de 265 ch et un couple de 350 Nm disponible entre 2500 et 5000 tr/min, ce quatre cylindres développe plus de puissance (+ 15 ch) et plus de couple (+ 30 Nm) que la version six cylindres de la dernière Golf R32. Il se distingue principalement par son caractère plein qui regorge de couple, ce qui lui permet d’être exploitable assez facilement en usage quotidien. Mais fort heureusement, il ne rechigne pas à monter dans les tours et n’hésite pas à franchir les 6 000 tr/min. Comme on pouvait s’en douter les performances sont de premier plan avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,5 secondes et une vitesse maximale de 250 km/h. Bien évidemment, même si Volkswagen vante l’appétit mesuré de ce Scirocco en annonçant une moyenne mixte de 8 l/100 km, la réalité est toute autre puisque nous avons relevé 19l/100 km après notre session circuit et la conso est tombée à près de 15 litres/100 km en usage normal, ce qui explique l’autonomie inférieure à 300 km.
Pour cet essai, notre Scirocco R était pourvu de l’option boîte DSG à 6 rapports. Fan de la première heure de cette transmission, cette dernière a soufflé le chaud et le froid. Commençons tout d’abord par les mauvais points. En mode Drive, cette boîte nous a moyennement convaincu avec des petits à-coups lors des changements de rapports, un manque de réactivité et des accélérations peu franches. Heureusement, il y a d’autres moyens de commander les passages des rapports puisque cette DSG dispose d’un mode Sport et de palettes au volant qui permettent des passages de rapports nettement plus rapides avec des coups de gaz lors des rétrogradages. Et c’est tant mieux car c’est avec ces deux modes que l’on s’amuse le plus et que l’on prend conscience des capacités du Scirocco R. Pour se faire, nous sommes allés sur le circuit de la Ferté Gaucher. Les quelques tours de piste nous ont permis de constater que le train avant du Scirocco R est précis mais peine à s’inscrire en virage ce qui entraîne un manque d’agilité. La différence est flagrante par exemple avec une Mégane RS. Le Scirocco R compense en partie cela par une très bonne motricité. Les 265 ch passent bien aux roues avant aidés en cela par le système XDS, un blocage de différentiel sur l'essieu avant qui est une fonction élargie du blocage électronique de différentiel intégré à l'ESP. Cette technologie a été particulièrement sollicitée sur le circuit en sortie de virage où le XDS se déclenchait quasi systématiquement palliant toutes les pertes possibles de motricité. Facile et très agréable à conduire, le Scirocco R a le grand avantage de rassurer son pilote très rapidement et de le mettre en confiance, le tout avec des risques mesurés puisque l’ESP ne se déclenche jamais totalement, ce qui peut être frustrant pour les plus exigeants.
En termes de confort, le Scirocco R est dans la bonne moyenne des véhicules de cette catégorie même s’il faut reconnaître que l’amortissement est ferme et que les jantes en 18 pouces n’arrangent pas la situation. Circuler sur une route accidentée peut donc se révéler difficile pour vos lombaires. Pour obtenir un meilleur confort, vous pouvez opter pour l’option « suspension pilotée DCC » qui permet de choisir entre trois modes (sport, normal et confort). Enfin, on reprochera aussi que le Scirocco ne soit homologué uniquement que pour 4 personnes.
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