2. Seres 3 (2021) - Sur route : dans la petite moyenne
Cette Seres 3 est uniquement disponible avec une seule motorisation électrique développant 163 ch et 300 Nm de couple alimentée par une batterie de 53 kWh, qui lui permet théoriquement de parcourir 330 km en tout électrique. Des chiffres intéressants sur le papier mais qui sont toutefois différents dans la réalité.
La puissance de son moteur est supérieure à celle que la concurrence, qui tournent aux environs des 136 ch. A l'usage, il s'avère plutôt plaisant à mener avec des reprises et des accélérations toniques avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,9 s, mais il faut bien reconnaître que le surcroît de puissance nest pas évident à percevoir. Il suffit toutefois largement pour un usage quotidien. On regrettera simplement que la commande de la boîte de vitesses ne soit pas très ergonomique – un grief déjà noté préalablement sur les modèles du groupe Jaguar /Land Rover. Son fonctionnement connaît quelques ratés lors des manœuvres avec des rapports qui ont du mal à s’engager. Toutefois, son principal reproche tient à son efficience. En effet, sur notre essai, nous avons relevé une moyenne de 22 kWh. Une consommation élevée pour ce segment, qui a tendance à faire fortement diminuer l’autonomie. De 330 km annoncés, celle-ci chute aux environs de 240 km, ce qui est moyen pour la catégorie. Un constat qui peut s’expliquer notamment par l’absence de mode de régénération du type mode Brake ou palettes au volant. Par conséquent, elle ne s’effectue que lors des phases de freinage et décélération qui est insuffisant pour préserver la batterie.
En ce qui concerne la recharge, la Seres 3 est capable de supporter des charges rapides de 100 kW. De quoi recharger de 20 à 80 % de la batterie en 30 min. Celle-ci de type Lithium Fer Phosphate (LiFePO4), est censée être plus stable et endurante qu’une batterie au Lithium-ion traditionnelle et surtout se passe de cobalt, un matériau rare et coûteux. En courant alternatif, elle ne tolère qu’au maximum 6,6 kW soit 8h de recharge et même 18 heures sur une prise domestique. Le bilan là également est moyen.
Sur route, comme on pouvait s’y attendre, la priorité n’est pas le dynamisme mais le confort. La direction est souple, comme les suspensions et toute hausse du rythme est synonyme de mouvements de caisse et de sous virage. Et les pneumatiques « Chao Yang » ne sont pas un gage de confiance, mais l’importateur est en cours de négociations pour changer la monte pneumatique et installer des Michelin de série. Une bonne chose aux yeux de la clientèle française.
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