Suzuki GSX-R: lignée mythique
Il y a 30 ans Suzuki sortait une machine qui donnera naissance à une nouvelle catégorie de motos: les hypersports. Mythiques elles ont écrit leurs lettres de noblesse jusqu'à devenir un mythe à part entière...
Très peu de machines ont une lignée aussi marquée que les GSX-R… à y regarder de plus près l'identité de cette sportive est tellement forte qu'elle perdure dans le temps sans vaciller depuis 1985.
Bien sûr on peut citer Harley-Davidson et son Sportster (depuis 1957) ou son Electra Glide (qui prend la suite de la Duo Glide en 1965), Honda et sa famille de Gold Wing hantant les routes depuis 1974 sans oublier BMW quelque peu à part avec des initiales permettant le classement dans telle ou telle catégorie (GS pour les trails, R/S pour un flat sportif (R69S, R90S, R1200S), R/RS pour un flat sportif caréné (R100RS, R1200RS) ou encore les California chez Moto Guzzi… mais rien, rien d'aussi fort que cette « foutue » gamme de GSX-R, et ça fait 30 ans que ça dure !
Révolutionnaire lors de sa sortie en 1985 elle ouvre la voie à une nouvelle catégorie de machines : les Hypersportives. Dominique Li Pat Yuen, Responsable Marketing et Communication chez Suzuki, nous en parle juste ici.
LES MODÈLES PASSENT… LA GEX RESTE
Il faut dire qu'à l'époque les motos étaient moins radicales que cette diablesse et c'est ce qui fera d'elle un mythe à part entière. Des Kawasaki GPZ600R aux Honda CBX750F en passant par les Yamaha FZ750, les motos n'avaient pas ces quelques grammes de racing qui font la différence.
Suzuki l'a fait… avec la prouesse d'afficher 100 chevaux pour 176 petits kilos, le refroidissement de type SACS comprenez Suzuki Advanced Cooling System (double usage de l'huile permettant de lubrifier mais aussi de refroidir le 4 cylindres) n'y sera pas étranger. Il faudra attendre 1992 pour que ce système soit remplacé par une version aquatique dont la fiabilité fut controversée lors du premier millésime.
Mais la GSX-R ce n'est pas qu'une 750. Un an après la naissance de la p'tite viendra une version plus généreuse cubant 1100 cm3 (1052 cc pour être précis), après de nombreuses évolutions elle dira son dernier mot en 1999.
1996 est une nouvelle année charnière avec l'arrivée du SRAD (pour Suzuki Ram Air Direct) et de son postérieur tout en générosité. Fini le cadre aluminium MR-Albox reconnaissable entre mille, Suzuki opte pour une version plus traditionnelle.
Notons que la même année un 600 verra le jour. 1999 l'irraisonnable Hayabusa capable de franchir, dans un monde libre, les 300 km/ h arrive au catalogue. Certes on peut lire GSX1300R sur les flancs mais le missile sol/ sol s'éloigne de l'idée que l'on pouvait (que l'on peut ?) se faire d'un Gex !
2001 une version 1000 (et sa lignée de K) fait son apparition avec comme idée de faire oublier la Yamaha R1 apparue quelques années plus tôt. Yamaha tient-il sa revanche sur le GSX-R qui avait rendu bien fade une FZ750 qui n'aura pas droit au succès… ?
2012 dernière évolution de cette version qui n'aura droit en 2015 « qu' » à un ABS de série et à un coloris copié sur la machine de MotoGP, marquant le retour du fabricant dans les plus hautes sphères de la vitesse, un peu léger me direz-vous face à la dernière R1 ! Je vous l'accorde mais n'enterrons pas cette machine pour autant car elle peut compter sur une facilité et un éventail d'utilisations séduisant mais clairement nous sommes loin du fer de lance dévoilé il y a maintenant 30 ans… le réveil d'Hamamatsu est-il pour bientôt ?
Les jumelles (pour ne pas dire clones) 600 et 750 évoluent quant à elle au même rythme que leur grande sœur avec pour la sept et demi le point fort d'être un bon compromis dans l'hexagone faisant d'elle LA 750 (retrouvez ici notre sujet sur la question).
DU PRINCE NOIR AU GHOST RIDER
La lignée Gex s'écrit aussi avec des motards qui défrayent la chronique. Un peu plus de 11 minutes au guidon d'une 11 pour faire le Périph' en 1989 à moins de 10 sur une Hayabusa en 2004, les GSX-R sont une nouvelle fois devant les caméras. Prince noir ou Ghost Rider, ils donnent la chair de poule et une certaine image du motard libre et rebelle, ce n'est pas certain que Suzuki voit toujours ça d'un bon œil…
La sportive a toujours joué la carte de la puissance avec humour, jugez plutôt.
(Source vidéo: You Tube)
(Photos: archives, constructeur, P. Rachwal, A. Hubner-Loriol)
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