2. Volvo C40 (2021) - Sur route : puissant mais pas dynamique

Essai - Volvo C40 : proposition atypique

Le C40 ne sera disponible à son lancement qu’avec une seule version animée par deux moteurs électriques implantés respectivement sur chaque essieu développant une puissance totale 408 ch et 660 Nm. Il s’agit de la même mécanique que le XC40 T8 Recharge. Ce moteur est alimenté par une batterie de 78 kWh brut (75 kWh net) lui permettant de revendiquer une autonomie de 424 km.

Quand on prend le volant de ce C40, la première chose que l’on remarque est l’absence de bouton de démarrage. Il suffit de freiner et d’actionner le petit levier de vitesses pour mettre en marche la machine. Dès les premiers tours de roue, la puissance se fait immédiatement sentir avec des accélérations et des reprises particulièrement toniques dignes d’une sportive comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 4,7 s. La répartition de ses moteurs lui confère qui plus est une motricité sans faille puisqu’il s’agit d’une 4 roues motrices.

Toutefois, si le C40 fait preuve d’un très bon agrément sur route grâce à ses excellents sièges, son grand silence de fonctionnement dû au moteur électrique mais également à l’excellente insonorisation et sa douceur, il ne faut jamais oublier qu’il n’aime pas être brusqué. Ainsi, l’apparition des premiers virages vous rappelle rapidement son poids conséquent qui avoisine les 2 200 kg sur la balance. Cela se ressent notamment lors des phases de freinage mais aussi en virages. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés mais cela ne suffit pas à endiguer son manque de dynamisme, un mal qui touche le XC40 et la plupart des modèles de Volvo, qui n’aiment pas être malmenés.

Ce poids et cette puissance ont forcément des conséquences sur la consommation. Ainsi, lors de notre essai, nous avons enregistré une moyenne de 24 kWh, ce qui est élevé. L’autonomie en pâtit fortement puisqu’elle tombe aux environs de 320 km. Et c’est encore pire sur autoroute (même en respectant les limitations) avec une moyenne de 27 kWh soit seulement 280 km d’autonomie. En ce qui est de la récupération d’énergie, Volvo n’est pas à la pointe de la technologie puisque celle-ci s’effectue uniquement à la décélération ou avec la fonction e-pedal qui permet de s'arrêter totalement. Enclenchable à partir de l’écran central, ce freinage est puissant mais pas violent. Pour ceux qui sont réfractaires à ce dispositif, le freinage traditionnel est bien dosé et surtout la sensation est très naturelle, ce qui n’est pas le cas sur beaucoup de modèles électriques.

Bilan moyen concernant les capacités de recharge. Le XC40 ne peut en effet supporter que 11 kW en courant alternatif soit un temps de recharge de 8h. Même constat en courant continu avec une charge maximale de 150 kW alors que d’autres concurrents font beaucoup mieux. On passe tout de même de 10 à 80 % de la batterie en 37 min.

Lors de son lancement, le C40 ne sera disponible qu'avec cette motorisation, mais dans quelques mois – au printemps prochain normalement -, une déclinaison moins puissante (231 ch) devrait faire son apparition, comme c’est aujourd’hui le cas sur le XC40 électrique.

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