Épisodes précédents :
Mia Electric au quotidien : jour 1, la découverte
Mia Electric au quotidien : jour 2, lâchée dans la ville
Mia Electric au quotidien : jour 3, jusqu'où irons-nous ?
Mia Electric au quotidien : jour 4, parviendrons-nous à rentrer ?
L'heure est venue de rendre les clés de la Mia et donc de tirer quelques conclusions. Sans surprise, son terrain de prédilection est évidemment la ville, où ses dimensions réduites contrastant avec son étonnante habitabilité et sa maniabilité font merveille. Plus précisément, elle semble l'outil idéal pour un père ou une mère au foyer qui ne peut pas compter sur les transports en commun pour aller faire les courses ou emmener ses enfants à l'école. Pour ces derniers, ne cherchez pas, on ne fait pas plus pratique que la disposition à trois places en quinconce assortie de portes coulissantes, que vous ayez un nouveau-né, un collégien ou les deux.
Au chapitre des reproches, j'aurais juste souhaité un accélérateur plus sensible et/ou un poil plus de puissance (une dizaine de chevaux en plus suffirait) ainsi que quelques éléments supplémentaires comme un dossier réglable, des accoudoirs et une éventuelle caméra de recul. Certains détails pourraient aussi être améliorés : les vitres coulissantes peu flatteuses ou la partie basse du hayon qui mériterait d'être entièrement obscurcie pour cacher le contenu du coffre.
Mais on ne peut que constater que c'est un très bon produit, bien pensé et bien construit.
L'autonomie ? Notre périple à la Ferté Gaucher, un test extrême dont le but était simplement de la pousser au maximum, a démontré que, une fois une relation de confiance installée et la peur psychologique de la panne évaporée, la Mia dotée de batterie 12 kWh peut s'affranchir en une seule charge d'un trajet de 80 km, à une vitesse comprise entre 80 et 90 km/h avec chauffage et radio, en privilégiant une conduite détendue faisant la part belle au récupérateur d'énergie au freinage. Est-ce suffisant ? Une étude européenne avait démontré l'année dernière que 87 % des trajets urbains n’excèdent pas 60 km par jour. Donc oui, totalement. A Paris, vous pouvez donc vous affranchir de tous vos déplacements quotidiens dans la ville et sa petite couronne et même pousser jusqu'aux aéroports, aux parcs d'attraction gaulois ou américain, ou aux magasins suédois, sans avoir à vous soucier de l'autonomie.
Reste la question de la douloureuse. Combien ça coûte, une Mia ? La version 3 places que j'ai eue pendant une semaine coûte de base 18 009 € avec en option l'autoradio Clarion à 179,40 € et le pack Confort (chauffage de veille, surtablettes, filets et seconde prise 12V) à 538,20 €, soit un total de précisément 18 816,60 €. Ne rangez pas tout de suite votre calculatrice, ça se complique un peu : Mia propose en effet les batteries soit en location, soit à l'achat (garanties 3 ans ou 50 000 kilomètres) : 49 € par mois ou 5 100 € pour 8 kWh avec une autonomie de 80 km, 75 € par mois ou 9 600 € pour 12 kWh offrant 125 km. La bonne nouvelle est que le gouvernement français offre pour l'instant une prime de 7 000 € pour l'achat d'un véhicule électrique, ce qui veut dire que vous pouvez devenir l'heureux propriétaire d'une Mia 3 places et de sa batterie 12 kWh, la configuration la plus écoulée identique à la nôtre, pour 21 106 € ou 11 506 € et 75 € par mois si vous louez les batteries.
_ Si on étend la comparaison économique aux véhicules thermiques, au-delà de l'aspect écologique ou même patriotique, c'est bien plus complexe que de se limiter au seul prix d'achat évidemment très favorable à ces derniers, puisqu'il faudra aussi inclure le coût de fonctionnement. Selon une enquête publiée en août dernier sur Challenges.fr, la Mia aurait une consommation électrique de 10 kWh/100 km, ce qui aboutirait à un prix de 1,00 € (abonnement de base), 1,08 € (heures pleines) et 0,74 € (heures creuses) pour effectuer 80 km. On sait de plus depuis cette semaine aussi que le coût d'entretien d'une citadine électrique est 35 % moins élevé que son homologue thermique.
_ Si on reste dans le monde de la citadine à brancher (batteries incluses et prime déduite), la Mia se place dans la moyenne, tant au niveau du prix que du nombre de places, entre la Smart ForTwo Electric Drive à 17 250 € et la Peugeot iOn à 22 500 € (hors opération spéciale). Mais sa concurrente la plus menaçante arrive, même s'elle a pris un peu de retard. Renault finit en effet de mettre la dernière main à sa Renault Zoé. Même si cette dernière ne devrait proposer ses batteries qu'à la location à 79 € par mois, elle offrira, contre 13 700 € prime déduite, 5 places, un coffre de 338 litres, 88 ch et 100 à 150 km d'autonomie en conditions réelles, le tout associée à la puissance de diffusion du constructeur au losange, ce qui devrait mécaniquement en faire rapidement le leader de la catégorie.
Pour terminer cette semaine, nous avons rencontré Anthony Glotin, responsable Grands Comptes et Partenariats chez AramisAuto.com, le plus gros distributeur de Mia qui supervise aussi son parc presse, pour discuter du passé, du présent et du futur de la marque.
En bonus, ne ratez pas la vidéo de notre odyssée à la Ferté Gaucher en Mia.
Vidéo - Mia Electric au quotidien : jusqu'où irons-nous ?
Twitter : @PierreDdeG
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