La familiale européenne de Toyota, l’Avensis première du nom née en 1997 prenait des airs de BMW Série 3 de l’époque. Celle qui lui succéda au printemps 2003 s'inspirait de la silhouette de la Passat de précédente génération. La nouvelle Avensis III emprunte moins ses traits aux locomotives de la catégorie. Si elle conserve un air de famille avec la précédente, toutefois, en berline comme pour le break qui nous intéresse, les galbes sont plus travaillés et la ligne générale gagne en finesse, suivant en cela la tendance amorcée par la Citroën C5 ou l’Opel Insignia. Des lignes consensuelles, dues au studio ED2 implanté à Sophia-Antipolis dans l’arrière-pays niçois, qui participent d’un bon Cx de 0,28 en berline; il se dégrade à 0,29 en break.
Contrairement à ces dernières qui frôlent avec le gabarit des grandes routières du segment supérieur, l’Avensis III conserve des dimensions raisonnables avec une longueur supplémentaire de 5 cm par rapport à la précédente, au milieu du segment des familiales. A 4,765 mètres, le break s’allonge de 7 cm supplémentaire par rapport à la berline 4 portes, un peu plus long que la Subaru Legacy SW et la Honda Accord Tourer. Plus court que la Mazda 6 Fastwagon de deux centimètres, il laisse la majorité des breaks de constructeurs généralistes européens se battre au delà de 4,80 mètres de long. Berline et break Avensis gagnent 5 centimètres en largeur, ce qui leur donnent l’air d’être mieux posés sur la route. L’empattement identique à la précédente génération (2,70 m) laisse présager qu’il s’agit plus d’évolution(s) que de révolution pour le nouveau modèle. L’habitabilité est d’ailleurs en infime progrès. Comparable à celle de la berline, elle se situe dans la bonne moyenne de la catégorie.
Le volume de coffre de l’ancien break était moyen pour un véhicule de 4,70 m de long avec 475 à 1 500 litres disponibles. Le nouveau avec 1,10 m de profondeur et 1 m de large au minimum entre les passages de roues (1,55 m au maxi) s’annonce accueillant, mais le plancher haut réduit la hauteur utile sous le cache bagages, à moins de 45 centimètres tandis queles breaks les plus logeables de la catégorie dépassent 50 centimètres. Annoncé à 543 litres (normes VDA) par Toyota, la capacité réelle équivaut à celle de la Honda Accord Tourer ou de la Renault Laguna Estate, inférieure à celle de la Mazda 6 Fastwagon ou à la Citroën C5 Tourer (donnée pourtant pour seulement 505 litres). Le volume indiqué par le constructeur semble inclure le rangement d’une cinquantaine de litres sous le plancher. Ce dernier perche haut car en présence d’assise de banquette fixe, c’est la seule solution pour offrir une surface plane une fois les dossiers rabattus. Dans cette configuration qui offre une aire de chargement de 1,70 m de profondeur, la capacité atteint 1 609 litres. Là, c’est mieux que la Honda, mais pas aussi vaste que la Mazda par exemple. A ranger donc parmi les breaks « lifestyle » plutot que volumique.
Equipement/prix favorable
Le break est vendu 1 000 € de plus que la berline. Sur les quatre niveaux d’équipement disponibles, les deux supérieurs ont droit à un immense toit panoramique, mais fixe.
Bonne finition pour cette japonaise fabriquée en Angleterre, ergonomie et position de conduite sans lézards, sécurité passive de haut niveau (et active sans doute remarquable avec le pack Sécurité Active Plus livrable en option uniquement sur la version haut de gamme Lounge, dont on espère que les aides à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif sont moins horripilantes que celles proposées également sur la Honda Accord). Le niveau d’équipement de notre break Dynamic (deuxième degré sur les quatre) est déjà satisfaisant (climatisation automatique, trappe à skis, rails de plancher de coffre, …), mais comme à l’habitude chez Toyota, le choix des options est trop restreint. Il se limite dans notre cas à la navigation GPS. Sans doute un des « trucs » du constructeur afin de proposer une auto au rapport prix/prestation/équipement attrayant, une des meilleures affaires parmi les sages breaks familiaux Diesel, en compagnie de la Mazda 6 Fastwagon.
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