Le montant du bonus est devenu aujourd’hui l’un des critères essentiel lors d’un achat d’une automobile, notamment en France. En effet, les modèles bonusés représentent une part de plus en plus importante des ventes de voitures neuves. Partant de ce constat et sachant que les taux devraient diminuer l’an prochain, la majorité des constructeurs cherchent à limiter les rejets de CO2 de leurs modèles. Les plus sensibles à cette problématique sont les firmes Premium à l’image d’Audi qui propose depuis peu une Audi A3 1.6 TDI 105ch à 109 g et une A4 2.0 TDI e 136 ch à seulement 119 g/CO2. Volvo se joint à ce mouvement en commercialisant la gamme DRIVe (prononcez Drive –i) qui avait été présentée lors du dernier Mondial de Paris. Tous les modèles de la marque sont concernés à l’exception de la S60 qui va être prochainement remplacée, de la C70 et du XC90. Cela va donc de la C30 au XC70 soit la gamme environnementale la plus vaste du marché. Essai aujourd’hui de la S40.
La recette pour réduire les émissions de CO2 est désormais bien connue. Il suffit notamment d’effectuer quelques modifications esthétiques et mécaniques. Concernant la S40, celle-ci reçoit une nouvelle gestion électronique, des 3e et 4e rapports allongés, un indicateur de changement de rapports, une huile spécifique afin d'amoindrir les frictions et des pneus à basse résistance. Quelques améliorations aérodynamiques également avec un spoiler arrière, une grille de calandre pleine, un châssis rabaissé de 10 mm et des déflecteurs devant les roues avant. Pas évident donc de faire la différence.
Contrairement à certains constructeurs, la technologie DRIVe ne se cantonne pas seulement à une seule finition, mais à toute la gamme. L’équipement reste donc identique aux versions traditionnelles.
Disponible avec uniquement le 1.6d de 110 ch qui équipe notamment de nombreux modèles de PSA, cette S40 DRIVe reste très proche de son modèle plus polluant. Ainsi, le 1.6d est toujours aussi agréable mais on aurait bien aimé tout de même une boîte à 6 vitesses qui aurait permis de réduire la consommation mais aussi de remplacer la boîte actuelle trop ferme à notre goût. Doté d’un stop & Start actionnable grâce à un bouton se trouvant près du frein à main, le moteur de cette S40 se coupe dès que l’on est au point mort, même si la climatisation est enclenchée. Il redémarre dès que le conducteur enfonce la pédale d’embrayage et nous gratifie malheureusement d’une sonorité peu flatteuse, de quelques vibrations et de bruits de mobilier, ce qui est assez étonnant pour un modèle d’une marque Premium.
En terme de comportement et de confort, les quelques évolutions notamment au niveau de la hauteur de caisse ne changent rien. La S40 est toujours aussi confortable et sa tenue de route est rassurante même si elle est définitivement plus typée confort que sport. Particulièrement sécurisante grâce à ses nombreuses aides électroniques, la S40 n’aime toutefois pas être maltraitée et une conduite dynamique est loin d’être sa panacée.
La mise en place de toute cette technologie se veut efficace. Volvo annonce ainsi une réduction de la consommation de 5%. Sur notre essai, nous avons ainsi enregistrée une moyenne de 5,4 l/100 km. Bien, mais pas exceptionnel, puisque nous avons relevé une moyenne proche des 5 litres lors de l’essai de l’Audi A4 2.0 TDIe de 136 ch. Mais le principal atout de cette gamme DRIVe demeure les rejets de CO2 puisque cette S40 est annoncée pour 104 g de CO2/km soit tout simplement la référence des segments des compactes et des familiales. En attendant l’arrivée de l’Audi A3 99g, le constructeur suédois prend les devants.
La S40 DRIVe est vendue à des prix oscillant entre 24 550 et 30 200 € soit un surcoût de 500 € par rapport à la version 1.6 D traditionnelle. Dans les deux cas, les deux versions bénéficient d’un bonus de 700 € mais la situation pourrait changer en 2010 car le gouvernement étudie à l’heure actuelle une réduction des seuils d’obtention du bonus. Un tel scénario serait bénéfique pour la version DRIVe puisque la S40 traditionnelle serait amenée à disparaître.
Cette gamme DRIVe ne va pas intéresser que les particuliers, les entreprises pourraient également être séduites par ce programme en raison des économies qu’elles pourraient réaliser au niveau de la TVS (Taxe sur les véhicules de société).
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