Essai - Fantic Cabalerro 500 Scrambler : authentique et joyeuse
Si tu n’as pas ton scrambler dans ta gamme, tu as raté ta vie de marque. En suivant cet adage populaire, Fantic Motors renaît de ses cendres et propose ce qui est peut-être le plus authentique scrambler à ce jour. Son nom ? Cabalerro 500 Scrambler.
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Note
de la rédaction
13,6/20
Fantic Cabalerro 500 Scrambler
Cylindrée : 449 cm3
Puissance : 40 cv
Poids : 150 kg à vide
Tarif : 6 790 €
Dispo: Immédiate
Il y a peu, nous sommes allés à la découverte de Fantic Motor et de ses modèles Cabalerro 500 sur les terres de la marque. Depuis son assemblage à l’usine jusqu’à ce bel après-midi passé en sa compagnie, nous avons donc suivi la genèse et l’évolution dynamique d’un modèle charmeur.
De fait, il a tout pour plaire aux amateurs de belles machines, y compris ce petit côté garage qui lui colle à la peau. Pour autant, il est à l’opposé de la machine exclusive, ne serait-ce que par son tarif. L’originalité, dit-on, a un prix. Nous l’avons trouvé : 6 790 € que nous qualifierons de “raisonnables” au regard de la qualité des pièces montées, de la production estimée à 25 motos par jour tous modèles confondus, et de ce que propose cette série unique en son genre.
Déjà, la Cabalerro 500 Scrambler est un sacré coup de crayon, lequel mixe les matériaux et les bonnes idées dans une formule attrayante et pour tout dire à l’ancienne. Plus scrambler encore que la Scrambler de Ducati, la Fantic offre le charme désuet de la sobriété allié à celui d’une simplicité devenue hors norme. Un charme qu’elle mixe volontiers avec une mécanique simple.
Simple comme le nombre de ses cylindres, pour commencer : elle est emmenée par un mono à démarreur électrique, refroidissement liquide, à transmission par chaîne et à boîte 6 vitesses. Alimenté par injection électronique, le bloc-moteur de l’italienne est un cœur chinois, produit dans les usines de Zongchen en suivant les préconisations techniques des ingénieurs de la marque transalpine. En résulte un bloc d’aspect sympathique aux carters noirs et à la finition agréable. Pas un foudre de guerre, avec ses 40 chevaux tous mouillés, mais rapporté à son poids, voici une option intéressante pour gagner en sensations.
Seuls quelques passages et grappes de câble aléatoirement disposés sur certains modèles que nous avons vus, nous ont rappelé que les italiens et l’électricité, c’est une longue histoire. Les aléas de l’assemblage et de la fixation par collier auto-serrant dirons-nous. Pour le reste, la Cabalerro Scrambler est une moto aussi valorisante que possible, mixant les belles pièces et les trouvailles esthétiques avec brio.
En témoignent les pontets de fourche et platines repose pieds taillés dans la masse, les plaque anti-chaleur en acier chromé positionnées de-ci de-là. Que les râleurs se rassurent de suite, la chinoiserie ne touche que peu d’éléments de la moto, tout le reste étant produit en Europe et en grande partie en Italie. L’ABS est cela dit confié à Continental. Seule concession à la modernité, avec l’éclairage LED et le démarreur électrique, le freinage assisté est désactivable depuis le commodo gauche. Appréciable, non ? Surtout pour pratiquer les chemins de traverse.
Encore une trouvaille esthétique et un pied de nez à la standardisation, le blocde commandes à la main gauche prend une forme ronde et une texture tout comme une couleur au charme suranné. Pour autant, il se montre efficace, sauf en ce qui concerne la commande de clignotant, résolument trop petite et mal placée pour être correctement manipulée avec des gants. Ceci mis à part, l’ergonomie générale de la Fantic est agréable, et la position de conduite relaxante. D’autant plus qu'une fois les fesses posées sur la banquette de 820 mm de haut, on se sent bien. Très bien même.
Ne reste plus qu’à faire "craquer " ou pétarader le moteur d’un coup de démarreur. La modernité a du bon. Le petit compteur digital se réveille, et les connaisseurs et bidouiller trouveront immédiatement sa provenance : la marque Koso. On en retrouve donc les mêmes avantages et les mêmes inconvénients : un câblage physique visible pour aller jusqu’à la sonde de vitesse, et des informations succinctes entre lesquelles on alterne manuellement.
S'il est tout à fait à notre goût, une fois encore de par sa relative austérité (deux couleurs, l’essentiel d’affiché), on pourra lui reprocher l’absence d’indicateur de rapport engagé, histoire de nous montrer un peu sévères. Mais une fois que l’échappement Arrow entonne la mélodie du bonheur, on s’en remet à ses autres sens pour déterminer la vitesse sur laquelle on se trouve. Enfin à ces sens et au tachymètre, lequel ne tarde pas à nous envoyer des informations contradictoires. Alors que le paysage commence à défiler rapidement, il n’affiche toujours pas de quoi se faire verbaliser sur départementale à fond de 3. La magie, vous connaissez ? Et bien celle de la mécanique expressive et expansive opère. OK, vous avez notre attention, Mme Cabalerro.
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