Essai - Mercedes B250e : l'hybride rechargeable version famille
Le monospace compact de Mercedes, rare acteur premium sur le marché, est désormais décliné dans une version hybride rechargeable inédite, la 250e. L’hybridation est-elle compatible avec un véhicule à vocation familial. Réponse.
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Note
de la rédaction
14/20
EN BREF
Monospace compact
Version hybride rechargeable du Classe B
À partir de 45 400 €
Il est loin le temps où les monospaces trustaient le cœur des automobilistes. Leur époque est passée et ils ont été remplacés par les SUV, qui représentent aujourd’hui près des 2/3 du marché. Malgré cela, certains constructeurs à l’image de Mercedes continuent sur leur lancée et proposent toujours dans leur gamme un monospace. Aujourd’hui, en plus des motorisations thermiques (essence et diesel), le Classe B hérite d’une moteur hybride rechargeable inédit.
L’introduction de cette motorisation s’insère dans une politique plus globale. La firme à l'étoile a développé une gamme complète de véhicules hybrides rechargeables allant des modèles compacts (Classe A, CLA, B) à ceux plus haut de gamme comme la Classe E ou le GLE. Peu de constructeurs ont opté pour un tel choix dans leur catalogue et ce n’est pas fini puisque la firme allemande prévoit que 50% de la production sera électrifiée en 2030 pour arrivée même à l’arrêt total des moteurs thermiques neuf ans plus tard.
Esthétiquement très proche des versions thermiques, ce B250e en reprend intégralement la planche de bord qui est identique à la Classe A. On retrouve la double dalle numérique toujours aussi impressionnante et moderne. Totalement paramétrables, ces écrans peuvent être dirigés soit par l’intermédiaire de pads implantés sur le volant ou celui positionné sur la console centrale. La réactivité du système s'avère très bonne et fluide. La qualité des matériaux est excellente et le dessin plaisant.
Comme souvent avec les modèles hybrides rechargeables, les aspects pratiques sont impactés par cette technologie. Le volume de chargement perd 50 litres et il faudra composer avec les câbles de recharge qui n’ont pas de rangement dédié, ce qui oblige à les laisser traîner dans le coffre. statu-quo pour l’habitabilité arrière qui reste bonne, que ce soit au niveau de l’espace aux jambes ou de la garde au toit et inchangée par rapport aux déclinaisons thermiques. La modularité est basique avec seulement une banquette arrière fractionnable selon le schéma 40/20/40 et il est regrettable que la banquette arrière coulissante soit une option à 450 €.
Ce Classe B est animé par la même mécanique que la Classe A et les GLA 250e précédemment essayés. Il s’agit d’un quatre cylindres 1.3 de 160 ch associé à un moteur électrique de 75 kW (102 ch), soit une puissance cumulée de 218 ch et un couple de 450 Nm. L’ensemble est alimenté par une batterie de 15,6 kWh, qui lui permet de revendiquer une autonomie en 100 % électrique de 62 à 78 km en cycle urbain soit une cinquantaine de kilomètres en cycle mixte selon la norme WLTP.
Pour ce premier essai, nous avons choisi de privilégier le mode 100% électrique soit l’un des 6 présents de série (Individual, Sport, Confort, Eclectric, Battery Level ou Eco) sélectionnable à partir d’une molette située près du levier de vitesses. Même si le démarrage s’effectue obligatoirement en électrique, il est possible de continuer ainsi tant que la batterie le permet. Notre Classe B indiquait, à notre départ, une autonomie de 77 km. À l’usage et en circulant dans des conditions normales – avec climatisation, radio et sans éco-conduite -, nous avons parcouru 46 kilomètres. Une distance largement suffisante pour un usage quotidien et qui devrait dépasser aisément les 50 kilomètres en faisant un peu plus attention et en jouant avec les trois modes de régénération disponibles dirigeables par l’intermédiaire des palettes derrière le volant et un autre automatiquement géré par les radars de proximité.
Une fois, les batteries vides, il vous faudra compter 4 h 13 pour une recharge complète sur un chargeur de 3,7 kW, 2h06 avec un de 7,4 kW (option à 600 €) et seulement 39 minutes sur une borne 24 kW (option à 1 000 €).
Sans batterie, le Classe B fonctionne uniquement en thermique. Dans ces conditions, le moteur doit gérer seul les 1 725 kg de cette déclinaison, soit environ 300 kg de plus que la version 250 en raison des batteries et du moteur électrique. Les accélérations sont particulièrement toniques comme en atteste le 0 à 100 km abattu en 6,8 s, soit 0,4 s de plus que le B250 de puissance identique en 100% thermique donné pour 6,4s. La consommation relevée sur notre essai est aussi probante avec une moyenne de 6,4 l/100 km.
Concernant le comportement, la copie livrée par Mercedes est concluante. Le défaut classique des monospaces, à savoir la prise de roulis, est totalement absent ici. La direction se révèle agréable en étant suffisamment consistante. Le confort peut sembler ferme, notamment avec les jantes 18 pouces qui équipaient notre modèle d’essai, mais sans que cela soit rédhibitoire.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,41 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,56 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 405 l / 1440 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 27 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* pour la version III 250E AMG LINE EDITION BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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