Essai - Mercedes GLA 200 (2020) : un accès premium
C’est dorénavant sous la forme d’un vrai SUV que le nouveau Mercedes GLA débute sa carrière commerciale en France. Que vaut la motorisation d’accès équipée d’un 4 cylindres essence de 163 ch ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
En bref
A partir de 42 299 €
SUV compact premium
La première génération de Mercedes GLA avait un positionnement à mi-chemin entre une berline surélevée et un SUV. La seconde choisit son camp, celui des SUV. Les proportions et les mensurations changent en profondeur avec une augmentation significative de la hauteur (+ 10 cm). Le nouveau GLA rejoint ainsi, par le bas, une gamme de SUV parmi les plus vastes du marché. En effet, Mercedes compte au sein de son catalogue pas moins de 10 modèles du genre, sans compter les dérivés coupé.
Le GLA deuxième du nom reprend donc les codes stylistiques de la Classe A, dont il dérive, adaptés au monde du SUV. On retrouve les habituelles protections sur les passages de roues, la garde au sol surélevée et les barres de toit. Le GLA se positionne désormais comme un concurrent direct des BMW X1 et Audi Q3.
La motorisation 200 est le modèle d’accès à la gamme GLA. Elle débute à 42 299 € en finition Progressive Line. Comparé à la concurrence (voir page suivante), c’est très cher. Notre version d’essai en finition AMG Line fait grimper la facture à 43 799 € avec en plus un châssis surbaissé, des sièges sports et un kit carrosserie AMG composé d’une jupe arrière, d’une grille de calandre diamant et de jantes alliage de 19’’. Si l’on ajoute à cela les très nombreuses options le prix total de notre modèle d'essai flirte avec les 53 000 €.
Si les tarifs sont salés, le GLA ne mégotte pas sur les prestations. A bord, il reprend intégralement le cockpit très techno de la Classe A composé d’une double dalle numérique de 10,25’’ dédiée d’un côté à l’instrumentation et de l’autre au multimédia. Ce dernier, baptisé MBUX, est très bien conçu. Il est pourvu d’une intelligence artificielle répondant aux commandes vocales débutant par « Hey Mercedes ». Un gadget qui fonctionne mieux que les premières fois où nous avons eu l’occasion de le tester. Son usage est limité aux fonctions de base comme la musique, la navigation, les infos météo, la température, etc. L’accès au système multimédia, déjà tactile, est doublé par un pad tactile placé devant l’accoudoir. Sa valeur ajoutée comme son ergonomie sont quasi nulles. Mercedes propose même un troisième accès via un minipad tactile placé sur le volant.
Le GLA bénéficie d’une présentation plaisante et très qualitative soulignée par des bouches d’aérations circulaires en aluminium brossé, une sellerie mixte cuir/alcantara et des plastiques soignés. Le Pack Premium Plus à 3 700 € qui ajoute les sièges avant chauffants et électriques, le système audio 225W, le toit ouvrant panoramique et les projecteurs Multibeam LED n’y est surement pas étranger et face à ses concurrents, le GLA prend une sérieuse longueur d’avance.
Le nouveau rang du GLA entraîne de nombreux changements pour les aspects pratiques. Ainsi, l’habitabilité et la modularité qui faisaient défaut à son prédécesseur font un bond en avant. Aux places arrière, l’espace aux jambes progresse de près de 12 cm ! Les passagers y sont particulièrement à leur aise avec des cotes aussi généreuses aux coudes et à la tête. Le coffre ne profite pas des mêmes améliorations (435 litres) mais il compense ce défaut par la présence d’une banquette arrière coulissante et rabattable selon le schéma 40/20/40 (450 €). Idéale pour une petite famille.
La famille, c’est justement le fonds de commerce de ce nouveau GLA tant le confort y est soigné. L’insonorisation d’abord, les suspensions ensuite. Bien qu’équipé de jantes de 19’’, notre version d’essai offre une filtration de qualité mise en lumière par l’amortissement adaptatif (1 200 €). Docile et agile en milieu urbain, le SUV de Mercedes rassure par une excellente visibilité et une position de conduite surélevée. Une batterie d’aides à la conduite vient en renfort à l’image de la détection des piétons, l’alerte anti-collision ou encore une caméra 360°. Hors des villes, l’allemand offre une tenue de route rassurante et irréprochable. Le roulis est inexistant, le freinage plein de mordant et la direction nous a convaincus.
Sous le capot de cette version se trouve le moteur d’accès à la gamme. A savoir un quatre cylindres essence de 163 ch développé en collaboration avec Renault. De faible cylindrée (1.3) ce bloc remplit parfaitement son job. Autrement dit, offrir un agrément digne de ce nom avec des accélérations vives, des reprises correctes et une allonge suffisante pour ne pas transpirer à chaque dépassement. Vous aurez toujours suffisamment de couple pour vous sortir des situations délicates. Il est associé à une boîte automatique à 7 rapports, avec levier au volant, plutôt douce à l’utilisation. Peut-être un peu trop dans certains cas, comme par exemple lorsqu’il s’agit d’effectuer une marche arrière rapidement.
Bien qu’il écope d’un léger malus écologique (750 € jusqu’à la fin de l’année 2020), ce moteur affiche des niveaux de consommation plutôt corrects avec une moyenne de 6,9 l/100 km relevée durant notre essai sur un parcours mixte. Sachez que Mercedes vient de commercialiser un dérivé hybride rechargeable (250 e) qui associe cette motorisation à un bloc électrique de 75 kW pour une puissance totale de 218 ch. Il vous faudra en contrepartie débourser 6 600 € de plus. A vous de bien étudier votre utilisation pour amortir au plus vite cet investissement conséquent.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,41 m
- Largeur : 1,83 m
- Hauteur : 1,61 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 435 l / 1430 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 154 g/km
- Malus : 450 €
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2020
* pour la version II 200 AMG LINE DCT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (33)
Sommaire
Sur le forum
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération