Essai - Skoda Octavia TDI 116 ch : tellement pro
Bénéficiant d’une excellente réputation, la nouvelle Octavia s'améliore encore avec cette dernière cuvée qui progresse dans tous les domaines, comme nous avons pu le constater lors des précédents essais. Mais en est-il de même de la version d'entrée de gamme diesel qui devrait séduire majoritairement les professionnels ?
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Note
de la rédaction
14,2/20
EN BREF
4e génération
Berline familiale
Entrée de gamme diesel
À partir de 26 210 €
Modèle incontournable de l’histoire mais également du business de Skoda, l’Octavia est indéniablement à part dans la gamme du constructeur tchèque. L’introduction de cette quatrième génération doit confirmer cette tendance, malgré la montée en puissance des SUV. Ainsi, l’an passé, la Skoda la plus vendue dans l’Hexagone est bel et bien l’Octavia, mais elle doit se méfier du SUV urbain, le Kamiq, qui menace sa domination et monte en force. Pour renforcer le pouvoir de séduction de sa berline, Skoda a décidé d’augmenter le niveau des prestations.
Toutefois, cela ne signifie pas pour autant repartir d’une feuille blanche, bien au contraire. Il s’agit de capitaliser sur les valeurs de ce modèle en les améliorant. Ainsi, les lignes ont changé mais la philosophie reste similaire. Le design s’est modernisé avec une calandre large, des projecteurs géométriques et un capot parcouru par des lignes de caisse marquées. Le profil est élégant avec un arrière fuyant frappé du nom Skoda au milieu du hayon entouré par des feux à la signature lumineuse inédite. L’ensemble est consensuel mais indéniablement agréable. L' Octavia renforce en plus son côté statutaire,ce qui est le but de la manœuvre. Mission réussie d’autant plus que les dimensions restent contenues, avec une augmentation de la longueur de seulement 2 cm.
À l’intérieur, la montée en gamme se confirme et l’Octavia est toujours aussi bien conçue. Les passagers arrière profiteront d’une habitabilité très généreuse notamment en matière d’espace aux jambes, mais ce n’est pas tout puisque cela s’accompagne d’un coffre ou plutôt d’une soute capable d’engloutir 600 litres de bagages et même 1 555 litres quand on rabat la banquette arrière. Cerise sur le gâteau, son accès est aisé grâce à son hayon pouvant même être électrique en option (680 €).
Chez Skoda, on aime les petits accessoires qui facilitent le quotidien à l'image du parapluie dans la porte ou de ce grattoir.
Comme à son habitude, Skoda soigne les détails avec quelques petites attentions comme le parapluie dans la portière conducteur ou le grattoir antigivre servant aussi à contrôler l'usure des pneus situé dans la trappe à carburant.
Mais les progrès les plus marquants portent sur la présentation, qui n’a vraiment plus rien à envier à certaines berlines du segment supérieur. La principale originalité réside dans le dessin du volant qui ne dispose que de deux branches, lui donnant un style certain mêlant tradition et modernisme. Mis à part cela, les passagers avant auront face à eux une instrumentation numérique entièrement paramétrable de 10,25 pouces, qui côtoie un écran multimédia 10 pouces, très bien placé pour la conduite.Toutefois, il est regrettable que l’ergonomie soit aussi complexe tant au niveau des boutons du volant que de l’écran. Le dessin global de la planche de bord, aéré, est plaisant, d’autant plus que la qualité des matériaux est au rendez-vous.
À l’heure où les motorisations hybrides et hybrides-rechargeables sont de plus en plus répandues, en particulier dans ce segment et même sur cette Octavia, le TDI 116 ch apparaît aujourd’hui comme un vestige du passé. Présent pendant de nombreuses années sur plusieurs modèles du groupe Volkswagen, ce moteur qui représente l’entrée de gamme diesel n’en demeure pas moins agréable, même s’il s’agit d’un diesel, carburation peu tendance actuellement. Avec son couple de 300 Nm, le quatre cylindres se débrouille bien dans la plupart des situations. Les accélérations, notamment dans les bas régimes, sont bien évidemment loin d’être sportives, mais pas ridicules non plus avec un 0 à 100 km/h abattu en 10,3 s. Largement suffisant pour un usage quotidien. Pas étonnant que ce type de véhicule soit encore très prisé par les gestionnaires de flottes. La consommation est d’ailleurs l’un des arguments de cette motorisation. Sur notre essai, nous avons relevé une moyenne de 6.0 l/100 km ; intéressant, d’autant plus que notre Octavia n’est pas pénalisée par du malus. Finalement son seul défaut porte sur sa sonorité trop perceptible, que ce soit au ralenti ou lors des phases d’accélération.
Pour ce qui est du comportement, celui-ci a encore progressé par rapport à la précédente génération. Conçue à partir de la même plateforme que la dernière Golf dénommée MQB Evo, cette quatrième génération s’est améliorée sur tous les plans, notamment le confort, domaine dans lequel cette Octavia s’en tire bien puisqu'elle prend soin de ses occupants avec un amortissement efficace et des mouvements de caisse bien maîtrisés, même si c’est un peu moins le cas en conduite rapide. Le dynamisme n’est pas sa qualité première et cela tombe bien car ce n’est pas ici qu’on l’attend. À noter qu’il est possible de parfaire le compromis confort/dynamisme en choisissant les suspensions pilotées, une option à 990 €.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,68 m
- Largeur : NC
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 600 l / 1555 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 113 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2020
* pour la version IV 2.0 TDI 116 BUSINESS BV6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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