Essai - Toyota ProAce City Verso : 50 nuances de gris
Fruit du partenariat avec PSA sur le marché des utilitaires, le Toyota ProAce City Verso est un nouveau clone du Citroën Berlingo… ou des Peugeot Rifter et Opel Combo Life. À ce titre, le ludospace étonne dans la gamme du Japonais. Mais les designers de la marque semblent surtout s’être affairés à faire disparaître toute trace de fantaisie « PSA ».
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Note
de la rédaction
15,2/20
EN BREF
1er ludospace Toyota
Plateforme PSA
À partir de 23 040 €
Longtemps partenaires sur le segment des utilitaires, PSA et Fiat ont pris des chemins différents voilà quelques années, l’Italien s’étant associé à Renault pour remplacer son Scudo par le Talento. Pour compenser, PSA parvenait à vendre son Expert/Jumpy à Toyota sous l’appellation ProAce. L’alliance entre l’Italien et le Français n’est cependant pas encore tout à fait éteinte (les Boxer/Ducato/Jumper sont toujours produits conjointement sur le site de Sevel Sud), et devrait même être ravivée avec la fusion annoncée entre les deux groupes. On n’en est pas encore là et en attendant, l’idylle entre PSA et son partenaire japonais va bon train. Une idylle purement économique toutefois, puisque contrairement aux Aygo/C1/108, Toyota n’est nullement impliqué dans l’ingénierie des véhicules utilitaires, pures copies de leurs homologues français. Après le ProAce, la gamme s’élargit de la fourgonnette ProAce City, et de sa version civile Verso, synonyme de monovolume dans le langage Toyota. Mine de rien, il s’agit déjà de la 5e variation sur le même thème si l’on ajoute aux modèles cités plus haut le pendant Vauxhall, nom des Opel en Grande Bretagne.
Un peu de sérieux !
Du quatuor de modèles cités ci-dessus, et même de l’ensemble des propositions du segment du ludospace, le Citroën Berlingo est sans conteste le plus jovial. Sa face avant lui confère un air « rieur », son nuancier peut être rehaussé d’inserts colorés, et ses protections noires lui assurent un petit côté aventurier agréable.
La face avant revendique une identité propre, ce qui est moins le cas de la partie arrière.
Chez Toyota, on prend le parfait contre-pied ! Le Japonais se dote d’une face avant personnelle qui apparaît comme la plus sérieuse du lot, avec une calandre simplement faite d’un bandeau noir au milieu duquel trône le logo Toyota. Les boucliers avant sont également inédits mais pour le reste, rien ne le différencie vraiment de son cousin français. La palette de teintes suit la même discrétion presque austère, avec du blanc, du gris, du noir et un bleu nuit comme seule trace de couleur.
Et il en va de même à bord, où le mobilier est identique à celui de ses cousins, mais dont les selleries et inserts colorés laissent leur place à des nuances de gris. Chacun jugera en fonction de ses goûts mais très clairement, le japonais n’a pas cherché à se démarquer par l’originalité.
Vie à bord : toujours aussi grand
L’habitacle étant identique à ceux des autres ludospaces PSA, on retrouve sans surprise des matériaux de qualité moyenne, assemblés proprement pour cette catégorie. On retrouve aussi les innombrables espaces de rangement, notamment la double boîte à gants permise par le renvoi dans le pavillon de l’airbag passager (ce dernier devant en revanche se passer de miroir de courtoisie). Autant de rangements qui peuvent encore être enrichis d’un vaste vide-poches occultable entre les passagers et de coffrets suspendus au-dessus de l’espace de chargement arrière, éléments du toit panoramique connu sous les noms de Modutop chez Citroën ou de Zénith chez Peugeot. Rien à redire côté équipement non plus, puisque le Toyota hérite du maintien de voie actif, de la surveillance de vigilance du conducteur, de l’aide au freinage d’urgence ou encore de la reconnaissance des panneaux de signalisation avec affichage sur le combiné. Clim bizone, parking automatisé ou encore chargeur sans fil sont également disponibles selon les versions. Petit bémol tout de même : le système multimédia PSA, bien que très complet dans sa connectivité, n’est pas le plus ergonomique du marché.
Comme pour ses cousins, le gros point fort de ce ProAce City Verso est bien sûr l’habitabilité. Le volume utile atteint 775 litres en carrosserie normale, 1 050 litres en carrosserie allongée. La seconde rangée de sièges peut toujours s’escamoter intégralement dans le plancher pour libérer alors un espace digne d’un utilitaire : 2 126 à 2 693 litres. Volume qui est accessible via l’encombrant hayon ou par la lunette s’ouvrant séparément, pratique pour récupérer de petits sacs. Le dossier du siège passager avant peut également se replier complètement à plat pour offrir jusqu’à 3,05 m de longueur utile. Et pour les familles nombreuses, une troisième rangée de sièges repliables et coulissants est également proposée. Ceux-ci doivent en revanche être extraits manuellement du véhicule pour profiter de l’espace utile complet.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,75 m
- Largeur : 1,75 m
- Hauteur : 1,88 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 1050 l / 1900 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 113 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2020
* A titre d'exemple pour la version 1.5 LONG 130 D-4D EXECUTIVE AUTO.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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