Essai - Volkswagen Arteon Shooting Brake 2.0 TDI 150 EVO (2021) : un petit coeur au grand coffre
Avec sa spectaculaire variante Shooting Brake, l’Arteon n’est pas une Volkswagen comme les autres. Un habile mélange de rigueur germanique et d’élégance. Reste à savoir si ce cocktail est aussi savoureux avec le « petit » diesel d’entrée de gamme.
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Note
de la rédaction
14,8/20
EN BREF
Break de chasse
Diesel d'entrée de gamme
À partir de 48 470 €
Ovni au sein de la gamme Volkswagen, l’Arteon va à contre-courant des créations de Wolfsburg. Ses lignes d’imposant coupé réussissent ce qu’aucun autre modèle de la gamme n’est parvenu à faire jusqu’à présent : faire tourner les têtes. C’est d’autant plus vrai avec cette version « break de chasse », à la ligne remarquable. Sans être ostentatoires, son allure et sa prestance séduisent. Pour autant, ce break athlétique n’a pas tant sacrifié les aspects pratiques.
L’habitacle est tout aussi vaste que celui d’une Passat, et un poil moins que celui d’une Superb. Une banquette arrière qui, à défaut d’être moelleuse, accueille dignement même les plus grands. À l’arrière, le coffre pâtit forcément de la ligne de toit en pente douce et de la lunette arrière très inclinée. Avec 560 litres, il en rend une centaine à la Passat. Mais cette soute à l’ouverture large, au seuil de chargement bas et aux formes bien régulières reste une véritable alliée pour les départs en vacances.
Une mission pour laquelle elle peut compter sur la version EVO du 2.0 TDI de 150 ch, forcément associé à ka transmission automatique DSG7. Un « petit » bloc pour cette familiale de près de 4,90 m, mais suffisant pour déplacer les plus de 1 700 kg affichés sur la balance. En ville, sa relative douceur est parfois heurtée par les hésitations de la transmission. Mais les vibrations parfaitement contenues préservent la quiétude. Le vrai souci vient plutôt du râle présent et pas vraiment feutré de la mécanique. Voilà de quoi ternir l’ambiance de ce bel écrin. Ici dénuée de l’amortissement piloté, notre Arteon Shooting Brake s’est montrée relativement ferme à basse vitesse, les percussions se faisant souvent ressentir malgré la monte « modeste » de 18 pouces.
Sur la route, le bilan est meilleur. Mais à l’inverse, l’amortissement un peu lâche ne sert pas le dynamisme. On en vient à regretter davantage l’absence du DCC. Imperturbable et solide sur ses appuis, cette Volkswagen reste avant tout une routière qui rassure. De toute façon, les performances juste correctes du 2.0 TDI n’en font pas une sportive. Un bloc coupleux mais plutôt pépère dans ses montées en régime, qui est avant tout fait pour tracer la route. Ses consommations maîtrisées à 6,6l/100 km et le grand réservoir permettent d’envisager des liaisons de près de 1 000 km. Une capacité devenue rare.
Pour le reste, cette Arteon Shooting Brake conserve son charme. L’intérieur largement revu lors du restylage a chassé les boutons, laissant place à des touches tactiles, absolument partout. Commandes de climatisation, touches avec retour haptique sur le volant (peu intuitives), écran central… Une ambiance un poil plus moderne que celle de sa sœur plus rationnelle la Passat. Une « fantaisie » que l’Arteon facture cher. Dans cette finition Élégance déjà bien équipée (deuxième échelon de la gamme), l’allemande ne réclame pas moins de 53 745 €, soit 3 000 € de plus qu’une Passat SW à configuration identique. Mais il faut avouer que sa ligne a de quoi faire craquer.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,86 m
- Largeur : 1,87 m
- Hauteur : 1,46 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 565 l / 1632 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 133 g/km
- Malus : 50 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2020
* pour la version (2) SHOOTING BRAKE 2.0 TDI 150 ELEGANCE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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