En cette année 2010, Alfa Romeo fête son centenaire. Côté nouveauté, le feu d’artifice a commencé par le lancement commercial de la MiTo Quadrifolgio Verde et MiTo 1.3 JTDM 95 ch. Il se poursuivra en juin avec la commercialisation de la compacte Giulietta dont dépendra grandement la pérennité de la marque, et d’une MiTo 1.4 TB MultiAir 135 ch à boîte TCT à double embrayage prometteuse.
Présentée au salon de Francfort en septembre dernier, la Quadrifolgio Verde ornée du légendaire trèfle à quatre feuilles représente pour l’instant le haut de gamme essence de la MiTo. Elle correspond à une déclinaison plus dynamique que franchement sportive. Bref, amateur de Clio RS et autres petites survoltées comme la Mini John Cooper Works, passez votre chemin… Ou allez chez Abarth voir la Punto Evo avec kit SS 180 chevaux, ou bien attendez l’hypothétique MiTo GTA de 230 chevaux (concept présenté à Genève en 2009 et toujours gelé à l’heure actuelle).
Sa motorisation 1.4 litre de 170 ch revendique brio, souplesse et grand respect de l’environnement grâce à sa technologie MultiAir (ingénieux système de commande électro-hydraulique des soupapes) et à son dispositif Start&Stop. Cette nouvelle génération de motorisation apparue à l’automne 2009 a démarré avec le 1.4 litre en 105 et 135 ch, en remplacement des 1.4 –Jet 120 et 155 chevaux. La puissance spécifique de ce troisième MultiAir atteint 124 ch/litre, une valeur exceptionnelle pour la catégorie, et même supérieure à celle de l’Alfa 8C Competizione ! La Giulietta 1750 Tbi 235 ch fera encore mieux avec 134 ch/litre.
Ainsi motorisée, la MiTo Quadrifoglio Verde offre un honorable rapport poids/puissance, équivalent à la 207 RC, mais moins favorable que la celui de la Clio R.S. . A 6,7 kg/ch, il est en amélioration d'environ 10% par rapport à la version de 155 ch, la masse à vide ne changeant pas, (1 145 kg en donnée constructeur, plus de 1,2 tonnes en réalité). Les performances annoncées sont dans la moyenne de la catégorie (219 km/h et 7,5s de 0 à 100 km/h), comparable à celles de la Mini Cooper S Clubman par exemple, mais un ton en dessous de l’Ibiza Cupra (et sans doute de la Polo GTi que nous essayerons l’été venu). On retiendra surtout le bon agrément procuré par ce moteur policé (un peu trop ?), élastique en bas, plein sur toute la plage de régime grâce à ses 250 Nm (en mode dynamique), et assez vivant dans la montée dans les tours, même au delà du régime de puissance maxi (5000 tr/min). La sonorité du 4 cylindres est plutôt plaisante, toutefois elle s’accompagne d’un bruit sourd aux régimes usuels (de 2500 à 3500 tr/min surtout, soit entre 100 et plus de 150 km/h en 6e) que tous les occupants n’apprécieront pas lors de longs trajets.
La consommation de 6,0 l/100 en cycle mixte est particulièrement faible (7,2 litres pour la 207 RC de même puissance, et 6,5 litres pour l’ancienne MiTo 1.4 T-Jet 155). Ses 139 g/km en émissions de CO2, à peine un gramme de plus que la Mito 1.4 MPi Junior de 78 ch, lui évite le moindre malus alors que la Peugeot a droit à deuxième tranche (750 €) avec ses 171 grammes. Il n’y a que la nouvelle Polo GTi: 180 ch à boîte de vitesses à double embrayage DSG 7 rapports qui fasse aussi bien sur le papier (5,9 l/100 et 139 g/km de CO2, à comparer aux 6,4 l. aux 100 km pour la nouvelle Fabia RS). En réalité, le bilan à la pompe semble plus contrasté, à peine plus favorable que pour la MiTo 1.4 TB MultiAir de 135 ch, avec une moyenne qui tourne entre 9 et 11 litres. En conduite musclée, la consommation peut dépasser 14 l/100. Pourtant, dans le principe, le système MultiAir semblait encore plus prometteur pour l’amélioration du rendement moteur que le Valvetronic de BMW par exemple.
A noter par ailleurs que le système Start&Stop est monté en série comme sur les autres versions MultiAir de la MiTo, permettant d’abaisser la consommation urbaine. Elle est également équipée du Gear Shift Indicator (indicateur de passage de vitesses) pour ceux qui voudraient s’initier à une conduite économique. Enfin, l’Alfa MiTo Quadrifoglio Verde adopte la boîte de vitesses mécanique à 6 rapports de toute nouvelle génération C635. Première d’une famille appelée à équiper de nombreux modèles du groupe Fiat à l’avenir, elle garantit des passages de vitesses suffisamment précis et rapides, et selon le constructeur, elle ferait preuve d’un silence de fonctionnement accru par rapport aux boîtes de vitesses précédentes.
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