Le moins que l’on puisse dire est que l’on a l’embarras du choix en termes de motorisations. Comme sur la berline, pas moins de 14 blocs sont disponibles sur la base de trois moteurs essence allant chacun de 85 à 250 ch et de trois diesels (95 à 185 ch). Une particularité qui s’explique par la présence au catalogue du TDCI 115 ch conjointement au nouveau 1.5 TDCi 105 et 120 ch, qui le remplacera. C'est ce dernier que nous avons à l’essai aujourd’hui. Uniquement commercialisé en version « professionnelle » pour l’instant, ce moteur dispose d’un couple inférieur au 1.6 TDCI 115 ch (270 contre 285 Nm) mais il s’avère plus frugal et ne rejette que 98 g de CO2 contre 109 g. Honnêtement, cela ne change rien puisque les deux blocs sont exemptés de malus mais a de l’importance pour les professionnels à cause de la TVS. À l’usage, celui-ci se montre agréable à utiliser avec des reprises plutôt toniques, une consommation mesurée de 6 l/100 km sur notre essai et une boîte manuelle à 6 rapports bien guidée. Le reproche le plus flagrant à son encontre porte sur sa sonorité trop présente, que ce soit à froid ou lors des phases d’accélération. Face au Peugeot BlueHDi 120 ch, son principal rival, ce nouveau bloc est au final moins plaisant.
Lors de son lancement, en 2011, la Focus occupait une place de choix en termes de comportement. Aujourd’hui, la concurrence s’est affûtée avec notamment l’arrivée, en 2013, de la Peugeot 308 qui s’est clairement affirmée comme la référence de la catégorie. Ford a donc revu sa copie avec notamment une partie avant rigidifiée, des suspensions et des amortisseurs réétudiés, une direction assistée électrique recalibrée et l’arrivée d’une nouvelle fonction ETS intégrée au contrôle de stabilité ESP (ou ESC). L’amélioration de la tenue de route est sensible mais le break n’arrive toutefois pas à égaler la 308 SW en raison notamment d’un poids légèrement plus important. La Focus apparaît ainsi moins dynamique, avec une direction précise et informative mais manquant un peu de consistance. L’agrément est également en retrait face à la française en raison d’un compromis axé plus sur le confort qui entraîne des mouvements de caisse accentués par notre monte pneumatique, ayant tendance à s’écraser lorsque le rythme s’accélère. Cette Focus SW confirme donc sa bonne tenue avec une grande homogénéité tout en n’égalant pas les meilleures du segment.
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