Pas de révolution en vue pour l'A8. Comme à son habitude, le constructeur d'Ingolstadt a procédé à un restylage discret de sa grande berline. Esthétiquement, les modifications portent sur la proue et la poupe.
La première évolue au niveau du bouclier, de la calandre et du capot, désormais doublement nervuré. Le dessin des feux a également changé. Finies les LEDs en forme d'accent circonflexe inversé, leur tracé est désormais moins torturé. Cela dit, il faut mettre les deux modèles côte à côte pour voir les différences.
La seconde adopte aussi de nouveaux feux, moins plats et reliés entre eux par un jonc chromé. Et le bouclier se pare d'une double sortie d'échappement trapézoïdale.
Dans l'habitacle, qui présente toujours une qualité des matériaux impressionnante et une rigueur sans faille dans les assemblages, rien de neuf, si ce n'est d'inédits choix de placages en bois naturel, et de nouveaux cuirs "tannés à la feuille de fraisier" (si si je vous assure !) d'excellente qualité. On retrouve donc le très joli levier de boîte type aviation "Shift by wire" et une ergonomie pas toujours évidente vu la multitude de fonctions, ce que le MMI Touch se charge de faciliter quelque peu en servant de pavé tactile à reconnaissance de caractères.
Cela impressionne mais les versions haut de gamme de la nouvelle Mercedes Classe S font encore plus forte impression, avec leurs 2 écrans HD de 12 pouces et leur possibilité de cuir étendu surpiqué et perforé. Malgré tout, on reste dans le très très haut du panier. Avec un classicisme qui pourra attirer ceux que le côté baroque et néoclassique de la Classe S rebute.
Des motorisations toutes améliorées
Tel un athlète dont les performances s'améliorent avec l'entraînement, l'A8 restylée évolue aussi dans le sens d'un abaissement des consommations et des émissions de CO2, tout en augmentant les puissances et les performances de ses blocs moteurs.
On a donc affaire en essence à un 3.0 TFSI de 310 ch et 440 Nm (+ 20 ch et + 20 Nm) qui consomme 1 litre de moins aux 100 km (7,8 l) et rejette 21 grammes de CO2 en moins par km (183 g). Il est accompagné du V8 TFSI 4.0 de 435 ch et 600 Nm (+ 15 ch), qui consomme 0,3 litre de moins (9,2 l) et rejette 6 grammes de moins.
En diesel, on retrouve le 3.0 V6 TDI qui prend 8 ch et 30 Nm de couple (258 ch et 580 Nm) et dont les rejets sont diminués de 14 g de CO2 par km, ce qui correspond à une diminution de la consommation de 0,5 litre (5,9 l/100). Il est épaulé par le 4.2 V8 TDI qui affiche ses 385 ch et 850 Nm ! Ce qui représente 35 ch de mieux et 50 Nm de rab. Il perd par contre un petit gramme de CO2 par km (194 g).
Ces 4 blocs de base seront rejoints par une version 2.0 TFSI Hybrid de 245 ch (6,3 l/100 km et 147 g de CO2/km), une version Limousine W12 de 500 ch et comme à l'accoutumée, par une S8 4.0 TFSI de 520 ch.
Tous les moteurs respectent la future norme Euro6. Bien. Ce qui l'est moins, c'est que le réservoir d'adblue, un additif nécessaire au catalyseur SCR sur les diesels pour respecter cette norme, rogne sur le volume de coffre. Ainsi, les essence disposent de 520 litres de volume de chargement quand les diesels perdent 33 litres dans l'opération (487 l). La malle se révèle alors bien étriquée par rapport au gabarit.
Ce denier reste identique à la version précédente. Longueur 5,14 m et largeur 1,95 m. La version limousine s'étire de 13 cm (5,27 m) entièrement au bénéfice des passagers arrière.
Vous saurez également que toutes les motorisations transmettent leur puissance via une transmission automatique Tiptronic à 8 vitesses, et qu'elle passe au sol via le système Quattro, qui se charge de répartir puissance et couple en direct sur chacune des 4 roues, en privilégiant celle qui a le plus d'adhérence.
L'innovation Matrix LED
Finalement, vu les évolutions tout en douceur du style et de la technique, Audi a mis le paquet en communication sur ce qui représente la plus grosse nouveauté de la voiture. À savoir la technologie "Matrix LED". Il s'agit de tout nouveaux feux, entièrement à LED, comme leur nom l'indique, entièrement gérés électroniquement, contrairement aux systèmes concurrents qui restent en partie mécaniques (Mercedes). Grâce à 25 groupes de LEDs, qui peuvent s'allumer ou s'éteindre indépendamment, tout comme faire varier leur intensité à loisir, les feux peuvent éclairer un maximum de surface de route, sans éblouir les véhicules venant en face ou suivis. Ils peuvent aussi éclairer les virages en les anticipant, car reliés au système GPS, et servent de feux d'intersection. Ces nouveaux feux incluent les clignotants dynamiques, qui plutôt que de s'allumer d'un coup, éclairent leurs 18 blocs de LED à 150 millisecondes d'intervalle, pour donner un effet d'allumage progressif, et de flèche.
Ayant ingurgité ces caractéristiques, il ne nous restait plus qu'à tourner la clé, ou plutôt à appuyer sur le bouton start, pour aller vérifier sur la route si l'A8 était bien à même de lutter contre ses rivales, dont la toute nouvelle Classe S, au confort Pullman.
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