2. Renault Mégane E-Tech Electric (2022) – Au volant : dynamique, confortable et efficiente mais la recharge…

Essai - Renault Mégane E-Tech Electric (2022) : à la hauteur des attentes ?

Côté châssis, c’est bien simple : on n’est pas loin du sans-faute. Renault n’a pas cédé à la facilité habituelle des constructeurs de voiture électrique en compensant la masse supérieure par une fermeté excessive des suspensions mais le compromis est tellement excellent qu’on dirait qu’il n’y en a pas, de compromis. La Megane se montre très confortable et bien insonorisée à rythme tranquille et se révèle quand on hausse le ton avec un dynamisme tout à fait réjouissant, sans prise de roulis excessive et surtout avec une direction informative relié à un train avant accrocheur. Il faut dire que Renault a fait un très gros travail d'allégement puisque la Mégane avec sa batterie de 60 kWh est annoncée pour 1 624 kg, ce qui est presque 200 kg de moins que l'ID.3 équivalente.

Ajoutez à ça un moteur qui ne manque pas de répondant, avec 7,4 s au 0 à 100 km/h, et cela complète un tableau très flatteur saupoudré d'une personnalité marquée attachante le volant en main, ce qui n’arrive plus jamais sur les voitures électriques.

Vous voulez une dernière dose de compliments ? L’efficience reflète parfaitement l’expérience accumulée par Renault dans la Zoé puisqu’avec un minimum d’écoconduite et l’utilisation des palettes au volant permettant de régler la régénération sur quatre niveaux, les chiffres officiels d'autonomie semblent tout à fait atteignables.

Il reste tout de même un défaut et il est de taille pour une voiture électrique : la recharge. Ou plutôt les recharges puisqu'il y a plusieurs niveaux proposés, les deux premiers avec l'EV40, les deux suivant avec l'EV60. Oubliez l'entrée de gamme standard qui n'accepte que 7 kW à moins de ne charger que chez soi et de rester dans un périmètre restreint. Le second niveau, baptisé Boost, fait un peu mieux en ajoutant une charge rapide allant jusqu'à 85 kW mais ce n'est pas encore transcendant, rien qui ne permet aujourd'hui de partir sereinement sur de longues distances. Pour avoir du sérieux, il faut passer à la super charge, seulement disponible sur l'EV60 donc, et qui monte jusqu'à 135 kW en courant continu et qui permet de récupérer 300 km d'autonomie en 30 minutes (avec une très importante fonction de préchauffage disponible). Et pour avoir du 22 kW en courant alternatif, ce qui fait normalement la force des Renault électriques et qu'ont de série la Zoé et la Twingo, il faut opter pour le haut de gamme et sa charge appelée Optimum ! Quand on pose la question d'un tel choix à Renault, ils répondent qu'ils se sont basés sur les retours d'expérience de la Zoé dont les propriétaires réalisent une très grande majorité de charge à domicile. Certes, mais c'est un vrai frein à une polyvalence que l'on est plus en droit d'attendre d'une compacte que d'une citadine.

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